Emmanuel Macron a quitté la Suisse

Ça y est… Le couple présidentiel français a décollé de Cointrin au crépuscule. Après deux jours de visite d’Etat, Emmanuel Macron peut se targuer d’avoir pu notamment goûter aux röstis et au gruyère Caramel Sélection Duttweiler. Merci d’avoir suivi ce live. Belle soirée à tous et bien du plaisir!

À leur arrivée à Genève, Alain Berset et Emmanuel Macron ont été accueillis par Antonio Hodgers, président du Conseil d’Etat du Canton de Genève, et Nathalie Leuenberger, maire de la commune de Meyrin. Les deux délégations visitent désormais le CERN en compagnie de Fabiola Gianotti, directrice générale du centre de recherche.

Après leur dîner en compagnie de représentants de l’économie, les délégations française et suisse se sont mises en route pour Genève. Un train spécial en partance de Renens a été affrété pour l’occasion. Des représentants de start-up y étaient présents, afin d’échanger avec les dirigeants des deux pays. Vers 15h30, le convoi est arrivé en gare de Genève

Le débat s’est terminé, sur le coup de 12h30. Les spectateurs ont été priés de rester à l’intérieur du bâtiment, le temps que les présidents soient escortés à l’extérieur. Ces derniers sont attendus à l’Hôtel Beau-Rivage Palace, pour un dîner avec des représentants de l’économie.

Le débat est maintenant orienté sur la question migratoire. Pour Emmanuel Macron, l’Europe fait sa part du travail en termes d’accueil des migrants, depuis 1945. «Nous sommes beaucoup plus généreux, sur la question migratoire, que la plupart des autres pays du G20», argumente-t-il.

Si le président relève l’importance d’accueillir les personnes qui fuient la guerre, il déplore les demandes d’asile qu’il qualifie d’«économiques»: «Dans les principaux pays d’où viennent les demandes d’asile, il n’y a pas de guerre. La demande d’asile politique est aujourd’hui utilisée comme une voie d’arrivée sur nos territoires, et est une ombrelle à la migration économique». Une situation qui rallonge les délais d’attente pour les personnes dans le besoin, selon le représentant français.

Les sujets traités dans le débat dépendent désormais de questions sélectionnées dans le public. Le conflit entre Israël et le Hamas occupe une grande partie des discours. «Reconnaître le droit d’Israël à se défendre ne justifie pas de bombarder des civils», déclare Emmanuel Macron. Sa prise de parole est ponctuée d’applaudissements du public.

Sur la thématique de l’urgence climatique, Alain Berset insiste sur la nécessité «pour la planète entière» de travailler ensemble à améliorer la situation. Le président français relève quant à lui sur l’importance pour les pays occidentaux de respecter les accords sur le climat et pour les pays émergents de sortir de la production d’énergie par le charbon.

Entre chaque question, de nombreuses personnes lèvent la main dans la salle pour prendre la parole, mais tous n’auront pas la chance de tenir le micro, car la conférence est chronométrée. Les deux présidents ont rendez-vous à 12h30 à l’Hôtel Beau-Rivage Palace, à Lausanne, pour un apéritif et dîner avec des représentants de l’économie

Pendant ce temps, les manifestants sont toujours retenus par la police loin du bâtiment. Une ambulance est également présente sur place.

Au tour d’Emmanuel Macron de s’exprimer devant la foule. «La Suisse et l’Union européenne ont énormément à s’apporter», explique le Français, dès le début de son allocution. Une affirmation d’autant plus vraie, selon le président, dans le contexte actuel: «Nous avons, plus encore qu’avant les crises qui nous touchent, un besoin d’unité en Europe». Et d’ajouter: «L’Europe ne s’arrête pas à l’Union européenne». Il en appelle donc à un développement de l’industrie, de l’énergie et de la science sur le territoire européen, faute de quoi le continent dépendrait trop d’États tiers.

«J’avais pris l’engagement de ne pas être trop long, alors je vais m’arrêter là», glisse le président français. Place désormais à une séance de questions-réponses avec le public.

Ça y est, le débat est lancé. Les autorités du canton de Vaud et de la ville de Lausanne sont présentes. Frédéric Herman, recteur de l’Université de Lausanne, a pris la parole pour un mot de bienvenue. Le micro est désormais dans les mains d’Alain Berset, qui le transmettra ensuite à Emmanuel Macron.

«En accueillant la France, c’est aussi l’Europe que la Suisse accueille aujourd’hui. Nous sommes géographiquement, économiquement, socialement et humainement, liés à l’Europe», déclare le président suisse.

Pour rappel, jeudi matin, Emmanuel Macron a fait une halte à la Fondation Jean Monnet pour l’Europe à Lausanne, où le président français a notamment été reçu par la présidente du Conseil d’Etat vaudois, Christelle Luisier Brodard. Quant à la conférence sur l’Europe à laquelle participeront le président français et le président de la Confédération Alain Berset, celle-ci débutera à 11h. Les étudiants peuvent déjà scanner un QR code et écrire les questions qu’ils souhaitent adresser aux chefs d’Etat.

La délégation française est arrivée à Lausanne, vers 10h15. Alors que le débat entre Macron et Berset doit se tenir à 11 heures, des manifestants pro palestiniens se font entendre devant les bâtiments. «Berset tu fais honte à la Suisse», peut-on lire sur une pancarte.

En attendant le débat entre Macron et Berset, les étudiants de l’UNIL ont droit à une introduction aux enjeux européens, délivrée par des chercheurs, journalistes et responsables d’associations étudiantes, spécialistes de la question. La salle, quant à elle, est près d’atteindre sa capacité maximale.

En marge de l’arrivée d’Emmanuel Macron, à l’Université de Lausanne, plusieurs manifestants ont défilé dans le campus. «Il s’agit d’un rassemblement contre Macron et pro palestinien», témoigne un participant. La police a fait usage de spray au poivre pour disperser les perturbateurs.

La rencontre entre Emmanuel Macron et Alain Berset à l’Université de Lausanne, aura lieu à 11 heures. Pourtant, les spectateurs se pressent déjà aux portes de l’Amphimax. Le secteur est sous haute surveillance. À l’entrée, tout le monde doit passer par des contrôles. «Pour fumer une clope, c’est maintenant ou jamais. Toute sortie est définitive», indique un agent de sécurité.

C’est parti pour le deuxième jour de visite d’État du président français en Suisse. Après une journée officielle à Berne, placée sous le signe de l’amitié et de l’Union européenne, Emmanuel et Brigitte Macron se rendent jeudi en Suisse romande. Le couple sera d’abord accueilli à Lausanne par Christelle Luisier Brodard, présidente du Conseil d’État, pour une visite de la Fondation Jean Monnet pour l’Europe. Ensuite, à 11 heures, Emmanuel Macron et Alain Berset participeront à un débat sur le thème de l’Europe, dans le bâtiment Amphimax de l’Unil. Un rendez-vous sous haute sécurité qui ne ravit pas tous les étudiants.

Les délégations française et suisse se déplaceront à Genève, dans l’après-midi, afin de visiter le CERN. Sur place, ils échangeront avec de jeunes chercheurs des deux pays. Le séjour du couple présidentiel en Suisse devrait prendre son terme vers 17h30.

Vous trépigniez de voir les tenues de tout ce beau monde? Les voici en direct du banquet. James Bond n’a qu’à bien se tenir!

Et nous, on vous donne rendez-vous demain pour la visite lausannoise d’Emmanuel Macron .Il y rencontrera des étudiants à l’Uni de Lausanne sous haute sécurité. Un échange avec des représentants de start-up est ensuite prévu dans un train spécial pour Genève. Une visite du CERN à Genève clôturera cette visite.

Les deux présidents sont restés moins d’une heure face à la presse. Ils ont mis un terme à leur conférence de presse par une franche embrassade. Fini les discours, désormais, place aux paillettes. Emmanuel Macron, Alain Berset et leurs femmes se dirigeront ensuite vers le Bernerhof. Ils y dégusteront un banquet. Et oui, il y aura des photos, pour tous les curieux des tenues vestimentaires que porteront ces messieurs-dames.

Après avoir échangé en privé au cours de la dernière heure, les présidents de la Suisse et de la France prennent à nouveau la parole publiquement, dans le cadre d’une conférence de presse.

Emmanuel Macron a par ailleurs fait référence à l’histoire, rappelant le traité de Fribourg de 1516, le traité de «paix perpétuelle», «un texte qui a amené près de trois siècles de paix» en Europe après la bataille de Marignan, a-t-il souligné. Et d’annoncer conjointement une initiative franco-suisse pour faire inscrire ce traité au registe de mémoire du monde l’UNESCO.

Les délégations française et suisse se sont retirées dans une salle du Parlement pour un entretien, loin des yeux et des oreilles de la presse. Celui-ci devrait durer environ une heure et sera suivi, vers 17 heures, d’une conférence de presse.

Emmanuel Macron a évoqué également les différentes crises qui ont traversé et traversent toujours l’Europe et le Proche-Orient. Le président a rppelé, dans ce cadre, l’importance pour la Suisse de collaborer avec l’Union européenne.«Il faut redéfinir une relation fondée sur une forte volonté politique entre la Suisse et l’Union européenne. Car l’UE a besoin de la Suisse et la Suisse, je le crois profondément, a besoin de l’UE. La devise européenne ’Unis dans la diversité’ a une résonance particulière dans un pays comme le vôtre», a-t-il indiqué en rappelant la cohésion entre les cantons et la diversité culturelle de la Suisse.

«Je suis venu ici pour faire passer un message de confiance et d’action, pour essayer de faire aboutir les négociations avec Bruxelles il y a 15 ans», déclare-t-il. «Les pourparlers techniques ont beaucoup progressé ces derniers mois. La France soutient la commission européenne dans son objectif d’aller de l’avant et je suis désireux que les discussions sur la recherche, l’enseignement supérieur, les liens économiques puissent continuer d’avancer», a-t-il ajouté.

Les «600 kilomètres de frontière» entre la France et la Suisse ne sont «au fond qu’une coupure administrative», a relevé aussi le président français, soulignant les 200'000 Français travaillant en Suisse ainsi que la grande communauté d’expatriés suisses en France. Avant de conclure sur un: «Vive la France, vive la Suisse, et vive l’amitié entre la France et la Suisse.»

«La Suisse n’est pas si isolée au milieu de l’Europe, car on trouve en elle beaucoup de la France», a lancé Alain Berset dans son discours officiel. Le président de la Confédération a salué les liens historiques entre les deux pays. Il s’exprimait devant les délégations française et suisse, dans la Salle des pas perdus. Dans son discours, le président suisse a fait référence à l’histoire commune des deux pays. Il a également évoqué les crises actuelles auxquels doivent faire face les États et l’importance pour ces derniers de continuer à travailler ensemble.

«L’heure est grave», ainsi déclaré le Fribourgeois, citant Blaise Cendrars, artiste engagé dans les deux pays et qui a perdu sa main pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Le monde a été affaibli par la pandémie, et désormais la guerre en Ukraine, au Haut-Karabakh, au Proche-Orient fait rage, l’antisémitisme et le racisme montent, a-t-il rappelé.

Emmanuel et Brigitte Macron, accompagnés d’Alain Berset et sa femme, vont à la rencontre de la foule, devant la Place fédérale. Le président français signe un grand nombre d’autographes et échange avec la population. «Vous êtes beau! Vous êtes magnifique!», s’exclame une femme, visiblement émue, à qui il sert la main. Pendant ce temps, les conseillers fédéraux et une multitude de journalistes attendent l’homme pour son discours dans la Salle des pas perdus.